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Ouest canadienLa recherche du passage du Nord-Ouest, permettant d’accéder aux richesses de l’Orient, amène les Européens à effectuer, au début du XVIIe siècle et à partir du Nord, les premières explorations de l’Ouest1. À défaut de trouver la route convoitée, ils découvrent les peuples autochtones de ce territoire, notamment les Chipewyans, Amisk, Esclaves, Cris, Pieds-Noirs, Assiniboines et Gros-Ventres, et se familiarisent avec la traite des fourrures. En 1670, Médard Chouart Des Groseillers et Pierre-Esprit Radisson persuadent l’Angleterre de fonder la Compagnie de la Baie d’Hudson et de lui accorder le monopole de l’exploitation des fourrures sur le vaste territoire appelé Terre de Rupert (comprenant, selon la géographie contemporaine, le Nord du Québec, la partie de l’Ontario située au nord du bassin du Saint-Laurent, tout le Manitoba, la majeure partie de la Saskatchewan, le Sud de l’Alberta et une partie des Territoires du Nord-Ouest et du Nunavut). Pendant plus de deux cents ans, le commerce des fourrures constitue l’activité principale de cette région, favorisant ainsi l’exploration du territoire. Craignant les visées expansionnistes des États-Unis sur les terres de l’Ouest, obstacle à une éventuelle union avec les colonnies britanniques de la côte ouest, le gouvernement canadien envoie, à Londres en 1868, sir George-Étienne Cartier et William McDougall, afin de reprendre les négociations amorcées en 1857 concernant la propriété de la Terre de Rupert. La Compagnie de la Baie d’Hudson cède finalement ses droits territoriaux au Dominion du Canada et le transfert du territoire est fixé au 1er décembre 1869. Mécontents de ne pas avoir été informés de ce changement de juridiction, les Métis, avec à leur tête Louis Riel, se soulèvent, forment un gouvernement provisoire et emprisonnent quelques partisans canadiens de l’annexion. C’est ainsi que Thomas Scott est condamné à mort. La crise se résorbe finalement mais la promesse d’amnistie du gouvernement ne s’est pas concrétisée. Louis Riel et d’autres Métis sont donc forcés à l’exil. En 1885, une seconde rébellion, dirigée par Riel de retour des États-Unis et rassemblant Métis et autochtones, est réprimée par les troupes canadiennes. Louis Riel est exécuté. Le gouvernement canadien prend finalement possession de la Terre de Rupert en 1870 et bien que désirant octroyer le statut de territoire à cette région, il crée la même année, notamment en raison des revendications des Métis, la province du Manitoba. Il se réserve les droits relativement aux terres publiques et donc à l’exploitation des richesses naturelles. Le vaste territoire restant constitue les Territoires du Nord-Ouest. L’année suivante, la Colombie-Britannique, réunissant l’île de Vancouver et les terres intérieures de la province depuis 1866, adhère à la Confédération à la condition que le chemin de fer transcontinental se rende jusqu'à la côte. Au cours de la dernière décennie du XIXe siècle, Ottawa met en place un important programme d’immigration afin de peupler l’Ouest. Cela se traduira, de 1896 à la Première Guerre mondiale, par l’arrivée de vagues d’immigrants provenant du Canada, des États-Unis, de Grande-Bretagne et d’Europe continentale. En 1905, le gouvernement fédéral crée, à partir d’une portion des Territoires du Nord-Ouest, les provinces de l’Alberta et de la Saskatchewan. Il se réserve une fois de plus les droits sur les terres de la Couronne. Ces derniers sont finalement transférés aux provinces des Prairies en 1930. | ||||||||||
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