Portraits historiques canadiens
Portraits historiques canadiens Ville de Montréal
Louis-Joseph Papineau
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Québec

L’arrivée de Jacques Cartier à Gaspé en 1534 marque le début de la colonisation française sur le territoire qui allait devenir le Québec1. Cependant, ce sont les fondations des villes de Québec, par Samuel de Champlain en 1608, et de Montréal, par Paul de Chomedey de Maisonneuve en 1642, qui constituent les réelles, quoique très modestes, assises de cette colonie. Le territoire est alors principalement occupé par des Iroquois, des Algonquins et des Montagnais.

Au cours du XVIIe siècle, l’empire français s’étend de façon considérable en Amérique. Cela est de courte durée puisque dès le XVIIe siècle, ce territoire se trouve amputé à maintes reprises à l’issue des guerres qui opposent la France à l’Angleterre. Ainsi, la France cède notamment l’Acadie, Terre-Neuve et les terres entourant la baie d’Hudson en 1713, puis l’ensemble de la colonie nord-américaine en 1763, le traité de Paris scellant la fin de la Nouvelle-France alors que Québec et Montréal ont été respectivement conquises par les troupes britanniques en 1759 et 1760.

Après la Conquête, les Canadiens français verront leur territoire, leurs droits et leurs pouvoirs varier selon les périodes. En 1837 et 1838, les rébellions des patriotes déclenchées par les Résolutions Russell (refus de l’autonomie gouvernementale) se soldent par une forte répression militaire et donnent lieu, trois ans plus tard, à l’union du Haut et du Bas-Canada. Le premier gouvernement démocratique du Canada-Uni est formé par une coalition de réformistes dirigés par Robert Baldwin et Louis-Hippolyte Lafontaine à la suite de l’obtention du gouvernement responsable en 1848.

À partir de 1864, divers éléments poussent les colonies britanniques à envisager une union politique. Largement appuyé par Sir George-Étienne Cartier et John Alexander Macdonald, ce projet se réalise en 1867 par la Confédération, soit la création du Dominion du Canada inscrite dans l’Acte de l’Amérique du Nord britannique réunissant le Canada-Uni, scindé pour former les provinces du Québec et de l’Ontario, ainsi que la Nouvelle-Écosse et le Nouveau-Brunswick.

La fin du XIXe siècle est marquée par de profondes transformations, notamment l’industrialisation et l’urbanisation toujours croissantes, ainsi qu’un important déplacement de population vers les États-Unis. Ces tendances s’accélèrent grandement au début du XXe siècle. Déjà principal centre industriel du Québec, Montréal s’affirme de plus en plus comme métropole du Canada et contribue de manière significative au développement de l’Ouest.

Sur le plan politique, alors que le Parti conservateur domine la scène gouvernementale depuis la Confédération jusqu’en 1896, la période 1896 à 1936 est nettement libérale. On assiste alors à l'accélération de l’industrialisation, le Parti libéral y étant particulièrement favorable. Tous n’adhèrent cependant pas à cette vision, et plusieurs nationalistes de même que le clergé s’opposent à l’industrialisation massive et prônent le maintien d’une société plus traditionnelle.

La conscription de 1917 lors de la Première Guerre mondiale, de même que celle de la Seconde Guerre mondiale, marque profondément les Canadiens français qui, peu attachés à l’Angleterre, ne se sentent pas interpellés par le conflit. La crise économique des années 1930 provoque une intervention accrue du gouvernement fédéral dans la gestion de l’économie des provinces et une centralisation de certains pouvoirs au détriment de l’autonomie du Québec. La Deuxième Guerre mondiale vient accroître et solidifier cette tendance, ce qui pave la voie aux incessantes luttes entre le gouvernement central et les gouvernements provinciaux qui caractérisent la seconde moitié du XXe siècle.

 
1 L’historique couvre la période concernée par les personnages canadiens de l’exposition.
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