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Adaptés pour les grands froids




Comment les manchots se protègent-ils des froids extrêmes?



Si on les regarde attentivement, on note que leur corps est compact et trapu, donc très efficace pour conserver la chaleur. Le cou est court; les pieds et le bec sont les seules parties du corps qui ne soient pas recouvertes de plumes.

De plus, les manchots ont développé un certain nombre de caractéristiques physiologiques et comportementales pour se protéger des grands froids.









Tout d’abord, il y a leur plumage dense, soit 12 plumes par centimètre carré. La partie centrale de la plume, qu’on appelle le rachis, est aplatie. Cela permet l’imbrication des plumes, un peu comme les tuiles d’un toit, c’est-à-dire qu’elles se recouvrent partiellement pour offrir une meilleure étanchéité.












Par ailleurs, la glande uropygienne, qui est particulièrement développée chez les manchots, se trouve à la base de la queue. La sécrétion de cette glande renforce l’imperméabilité du plumage.















Ensuite, chaque plume est dotée de barbules qui emprisonnent l’air. Cette couche d’air permet d’éviter les pertes d’énergie.

De plus, lors de la mue, pour garder une bonne couverture isolante, les nouvelles plumes poussent en venant s’imbriquer à la base des anciennes. Ainsi, le manchot compte toujours le même nombre de plumes sur son corps.










Il y a aussi le fait que les manchots disposent d’une bonne couche de graisse. Ces trois éléments (plumes, air et graisse) assurent une isolation thermique si performante que la neige reste sur le corps du manchot et ne fond pas!













Les manchots possèdent également un système sanguin très développé qui contribue à protéger les extrémités.

Les veines et les artères forment un système d’échange de chaleur à contre-courant, ce qui permet de garder les extrémités à une température minimale sans que le cœur ne reçoive en retour du sang froid. (Image: températue en degré Celcius)










En outre, le fait d’inspirer de l’air très froid devrait normalement s’avérer problématique dans le maintien de la température. Or, l’air que respire le manchot est réchauffé grâce à un flux sanguin important dans la muqueuse des voix nasales.













Ajoutons que, comme beaucoup d’animaux, le manchot, quand il a froid, se met à frissonner pour essayer de produire de la chaleur.














Enfin, certaines espèces de manchots ont développé des caractéristiques comportementales pour se protéger du froid.

Par exemple, les manchots empereurs, qui se reproduisent en plein hiver, se serrent les uns contre les autres pour former une «tortue», ce qui leur permet de se protéger du blizzard.

Plusieurs centaines d’individus, voire plusieurs milliers, peuvent ainsi se retrouver dans ce regroupement. Les manchots du centre seront dirigés vers la périphérie, tandis que les individus de l’extérieur tenteront de se rapprocher du centre. On peut même observer des jeunes poussins qui, dans la crèche, ont le même comportement!











Pour en savoir plus :
Adaptés aux grands froids | Fiches descriptives


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