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Edgar Gariépy

Aîné et seul garçon d’une famille de quatre enfants, Edgar Gariépy est né à Montréal le 11 octobre 1881 dans une maison située à l’angle de la rue Amherst et du boulevard René-Lévesque dans la paroisse Sainte-Brigide. Il est le fils de Joseph Gariépy, marchand-épicier originaire de Lachenaie, et de Marie-Emelina Patenaude venant de Rivière-des-Fèves dans le comté de Châteauguay.

Gariépy fait ses études primaires à l’école paroissiale du Sacré-Cœur dans le quartier Papineau à Montréal et complète un cours scientifique et commercial au Mont-Saint-Louis. En 1901, il entreprend des études au Noviciat des Oblats de Marie-Immaculée à Lachine, mais quitte l’institution après une dizaine de mois afin d’aider son père à l’épicerie familiale.

Malgré un talent et un intérêt évidents pour la photographie, c’est d’abord en amateur qu’Edgar Gariépy s’y adonne. Pendant une douzaine d’années, il occupe de nombreux emplois très peu reliés à sa future profession. Il sera successivement commis de douane chez les épiciers Masson, Damase et Cie, employé chez Dorken Bros. spécialisés dans l’importation de quincaillerie et de coutellerie, dessinateur au sein de la firme de l’ingénieur civil Charles E. Goad et employé chez les commerçants et manufacturiers en gros Frothingham & Workman.

Malgré tout, il poursuit sans cesse l’apprentissage et l’expérimentation de la caméra; sa production photographique se distingue de plus en plus par son caractère historique. Ses clichés documentent visuellement le tissu rural et urbain et témoignent des transformations qui s’y produisent.

En 1912, Gariépy commence à tirer une source de revenus de sa pratique de la photographie et il s’y consacre finalement à temps plein après la Première Guerre mondiale. Il produit ainsi tout au long des années 1920, 1930 et 1940, des clichés de lieux et d’événements ainsi que des reproductions pour illustrer les cours d’architecture, d’histoire de l’art et les conférences de certains professeurs. Il répond aussi aux besoins de plusieurs institutions telles que la Commission des monuments historiques de la province de Québec, l’École des beaux-arts, l’École du meuble, l’Université de Montréal, l’Université McGill, la Bibliothèque Saint-Sulpice et l’Association des architectes de la province de Québec.

Il parcourt le Québec et s’attarde dans de nombreux endroits. Les villes de Montréal et de Québec et leurs environs, ainsi que la Montérégie et la Mauricie sont particulièrement représentées dans son œuvre. Ses images sont notamment retenues pour illustrer des ouvrages à caractère historique sur le patrimoine architectural civil et religieux, ce qui sied à merveille à l’œuvre de Gariépy.

Homme engagé, Edgar Gariépy est membre de plusieurs associations à caractère religieux et historique et il s’implique notamment auprès de ses compatriotes québécois et franco-américains afin de maintenir le sentiment d’appartenance et la ferveur nationale. Demeuré célibataire, il meurt à Montréal le 21 mai 1956.