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Tant chez l'hybrideur amateur que le scientifique, l'idée de création d'un nouvel hybride sous-tend l'effort qui précède la floraison éventuelle, quelques années après le croisement : techniques minutieuses et patience sont donc des pré-requis indispensables.
L'observation et le choix des parents sont des éléments importants. Le résultat d'un croisement est en effet attendu par l'hybrideur selon sa connaissance en génétique et des caractères transmissibles par les parents, comme le montrent les archives de Felicitas Svejda.
M. Ivan Louette, du site botarosa.org, développé en Belgique, nous a gracieusement permis l'utilisation de ses planches magnifiques qui illustrent bien les quatre étapes de l'hybridation.
L'hybridation du rosier en quatre étapes : 1ère étape
Parent mâle : Le pollen du parent mâle sélectionné pour l'hybridation est prélevé deux jours avant que les pétales se déploient. On doit conserver le pollen dans un récipient en verre ou en plastique.
On place une étiquette avec la date et le nom du parent du pollen (parent mâle).
Le récipient est conservé ouvert au réfrigérateur afin de permettre à l'humidité de s'échapper et aux anthères (étamines) de sécher.
Deux jours plus tard, rarement plus, les anthères éclatent et déchargent le pollen.
Il suffit de secouer doucement le contenant pour voir si le pollen est libre. Si c'est le cas, le pollen va enduire l'intérieur du récipient.
Parent femelle : Les fleurs qui porteront les fruits résultats du croisement sont sélectionnées dès
qu'elles commencent à s'ouvrir. On retire soigneusement les pétales un jour avant le croisement.
On enlève également les étamines avec de petits ciseaux (les étamines peuvent être conservées pour une utilisation ultérieure). Un petit sac (de polyéthylène, de papier ou de mousseline) est placé sur le gynécée (organe femelle) afin de le protéger de la pollinisation accidentelle par le pollen flottant librement ou par des insectes.
Certains disent que les insectes ne sont pas attirés par une fleur sans pétales ou étamines, mais pourquoi prendre une chance ? Une étiquette codée est attachée à la fleur pour l'identifier comme un parent de semences.
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