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12. 3,5,7
Les nombres impairs sont de bon augure au Japon, particulièrement
lorsqu'ils sont unis dans la série 3-5-7, présente dans de multiples manifestations
sociales et religieuses... et dans la composition de jardins japonais.
Le Tao engendre l'Un, l'Un engendre Deux, Deux engendre Trois, Trois engendre l'infinité des créatures.
Laozi
Dès le VIIe siècle, des jardins orientaux possèdent les trois îles sacrées représentant le paradis taoïste.
Il est fréquent aussi d'observer, dans les jardins japonais, la triade bouddhique des Trois Saints, représentant le Bouddha et deux
disciples : trois pierres dressées, relativement hautes, et disposées côte à côte sur un même axe afin de canaliser les forces naturelles de l'univers cosmique japonais.
En outre, les pierres, souvent regroupées en nombre impair, sont, dans certains jardins, disposées en 3 îles, plus 2, plus 2, comme dans le célèbre jardin zen Ryôan-ji.
Une disposition reprise dans de nombreux jardins des XVIe et XVIIe siècles.
Des chiffres symboliques
Les chiffres, dans la Chine antique, avaient un pouvoir symbolique.
Le monde, carré et tourné vers les quatre points cardinaux, était ainsi représenté en un carré magique, où l'addition horizontale, verticale ou diagonale de trois chiffres donne toujours le nombre 15.
L'empereur, représenté par le chiffre 5, régnait au centre des quatre horizons.
Héritier de traditions chinoises antiques, le Japon a réservé une large place à cette représentation du cosmos dans ses premiers jardins.
Nombre de fêtes japonaises, aussi, mettent en relief l'importance symbolique du 3, 5, 7.
Le 15 novembre, notamment, le schichi-go-san (littéralement, 7, 5, 3), est jour de fête pour les filles de 7 et de 3 ans, et pour les garçons de 5 et de 3 ans.
Une action de grâce adressée aux dieux tutélaires qui leur ont permis d'atteindre ces âges de transition.
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