Les acteurs de notre histoire
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Olivar Asselin
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Journalisme

En-tête de papier à lettres du journal Le Nationaliste. – 1907
BM55,S2,D16

Parler de journalisme au tournant du XXe siècle nous conduit à jeter un regard en arrière afin de voir où en sont ses racines. D'entrée de jeu, établissons que le premier journal américain, The Boston News-Letter, paraît en 1704. A l'opposé, il est clair que sous le régime français nous n'avons pas connu l'imprimerie et, par conséquent, la présence d'une presse locale. Essentiellement, trois facteurs déterminent la viabilité d'un périodique : 

  • un bassin de population important;
  • la présence d'imprimeries capables de répondre à la demande;
  • un service de poste efficace permettant de rejoindre les clientèles à l'extérieur des grands centres.

En-tête du journal L’Ordre : Quotidien de culture française et de renaissance nationale. – 13 avril 1935
P104,D7

C'est donc après la Conquête que ces conditions sont réunies. Notre premier journal, la Gazette de Québec, est fondé en 1764. Il faut attendre le 3 juin 1778 pour assister à la naissance du premier journal montréalais : La gazette du Commerce et Littéraire, sous l'impulsion d'un imprimeur français émigré aux États-Unis, Fleury Mesplet. Pourvus de ressources techniques et humaines relativement modestes, ces premiers aventuriers de la presse puisent, pour l'essentiel, leurs nouvelles dans les journaux américains et européens. Le véritable élan apparaît au XIXe siècle avec, notamment, la naissance du journal Le Canadien en 1806 qui se veut une réponse au Quebec Mercury fondé l'année précédente. C'est l'émergence d'une presse autochtone qui s'intéresse dorénavant aux enjeux locaux. Plus encore, le journal devient un organe de revendication politique au service d'une idéologie. Sur ce plan, il faut reconnaître l'œuvre d'Étienne Parent qui, à la tête du Canadien de 1831 à 1842, s'avère un véritable phare pour la pensée canadienne-française nationaliste et, à ce titre, notre premier grand journaliste.

En-tête de papier à lettres du journal La Renaissance : hebdomadaire politique et littéraire, illustré. – Décembre1935.
BM55,S2,D16

C'est donc dans ce contexte que l'on doit situer l'œuvre d'Olivar Asselin. Son combat, il le mènera d'abord en Nouvelle-Angleterre en écrivant, à partir de 1894, pour des journaux destinés à la diaspora canadienne-française établie à Fall River (le Protecteur canadien), Lowell (le National), Pawtucket (le Jean-Baptiste) ou encore Woonsocket (La tribune). De retour à Montréal en 1900, il poursuivra son combat journalistique notamment en participant à la fondation du Devoir en 1910 et en occupant le poste de rédacteur en chef du Canada à compter de 1930. En 1935, il fonde ses propres journaux : L'Ordre et La Renaissance, soit deux ans avant de s'éteindre en 1937. Militant nationaliste, polémiste et brillant intellectuel, Asselin a, à travers sa plume, marqué la pensée de son époque.

Documents à consulter

Lettre de Jules Paul Tardivel, propriétaire de la revue hebdomadaire La Vérité. – [1901]. – 1 page.
Lettre de J.-A. Favreau du journal L’Opinion publique. – 28 janvier 1902. – 1 page.
Documents concernant le journal Le Nationaliste. – 1904-1908. – 6 documents textuels (9 pages).
Lettre à L. C. Farly, directeur-gérant de l’Action populaire de Joliette. – 11 novembre 1919. – 1 page.
Lettre de Jean-Charles Harvey, journaliste au Soleil de Québec. – 20 mars 1922. 1 page.
Lettre de Roger Maillet de l’hebdomadaire Le Mâtin de Montréal. – 25 avril 1922. 1 page.
Lettre à l’administrateur de L’Information de Paris, France. – 17 mai 1922. – 1 page.
Lettre au Colonel Charles Gauthier de Nice, France. – 18 juin 1922. – 2 pages.
Lettre au Colonel Charles Gauthier de Nice, France. – 8 août 1922. – 3 pages.
Lettre à Fernand Laudet, membre de l’Institut à Paris. – 25 janvier 1923. – 2 pages.
Lettre à Ald. Raymond, directeur général du Canada. – [1931]. – 1 page.
Lettre à Marcel Trahan, élève au Séminaire de Nicolet. – 28 mai 1932. – 1 page.
Lettre du frère Marie-Victorin, directeur de l’Institut botanique de l’Université de Montréal. – 16 juin 1932. – 1 page.
Lettre de Wesley Frost, consul des États-Unis à Montréal. – 10 janvier 1933. – 1 page.
Lettre type à des directeurs de journaux français. 29 janvier 1934. – 3 pages.
Lettre au sénateur Donat Raymond. – 31 janvier 1934. – 2 pages.
Lettre à L.- J. Béique. – 8 février 1934. – 1 page.
Lettre de Louis-Alexandre Taschereau, premier ministre de la Province de Québec. – 10 février 1934. – 1 page.
«Séparation». Le Canada. – 28 février 1934. – 1 page.
Lettre à M. Franc-Nohain de L’Écho de Paris. – 14 octobre 1934. – 4 pages.
Lettre de Jean-Charles Harvey. – 5 avril 1935. – 1 page.
Lettre au frère Marie-Victorin. – 22 avril 1935. – 1 page.
Lettre à Claude-Henri Grignon. – 19 septembre 1935. – 1 page.
Lettre à Lucien Parizeau. – 12 décembre 1935. – 1 page.
Le Garde-fou. – [1935]. – 2 documents textuels.
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