Bien qu'extrêmement résistant, l'olivier n'est pas invulnérable,
d'autant que nombre d'insectes et de champignons adorent les olives !
Voici quatre de ces adversaires de taille, bien que minuscules en réalité.
La mouche de l'olivier, Dacus oleae
La femelle possède au bout de l'abdomen un organe allongé, la tarière, avec lequel elle introduit les œufs dans les olives (triste façon de les farcir !). Les larves, en grandissant, rougissent la pulpe, et l'huile obtenue est détestable. Cet insecte est vraiment un terrible ravageur : chaque olive peut loger deux ou trois œufs, les pluies de fin d'été favorisent le développement du parasite dans le fruit, et la mouche se multiplie plusieurs fois tandis que les olives maturent.
La teigne de l'olivier, Tinea oleae
Cet insecte râtisse large : il pond au revers de la feuille, sur le bourgeon et sur l'olive ! Pendant l'hiver, les larves dévorent la feuille, qui prend un aspect taché. Au printemps, elles attaquent les bourgeons de fleurs et de feuilles, les rongeant de l'intérieur jusqu'à rencontrer le vieux bois. Si ces piqûres cicatrisent mal, et c'est fréquent, la pourriture s'installe, et à l'automne, les rameaux morts se ramassent à la pelle !
La psylle de l'olivier, Psylla oleae
Plutôt jolie (mais quelle importance) avec son ventre vert et ses ailes transparentes ponctuées de jaune, la psylle saute, saute, saute, en tous sens. Ses larves, abondantes au temps de la floraison, sucent la sève près des fleurs, empêchant celles-ci d'enfanter des olives. Indice manifeste de sa présence : une matière blanche et duveteuse.
La fumagine ou noir de l'olivier
Un champignon, cette fois, recouvre l'arbre d'une pellicule noire comme la suie. Sous cette poussière, l'arbre reste sain. Mais ainsi asphyxié, il dépérit vite.
...et d'autres contre-attaquent
Dans l'Antiquité, Columelle conseillait de répandre de la lie d'huile au pied des arbres pour combattre les dévoreurs de racines. Des vers se régalaient de sève ? Il fallait les empoisonner un à un avec du vinaigre !
Aujourd'hui, insecticides et fongicides répondent aux diverses agressions survenant au fil des mois. D'autres méthodes sont aussi utilisées, notamment contre la mouche de l'olivier : stérilisation des mâles, cartons jaunes couverts de glu (pensez aux papiers à mouches qui garnissent nos chalets) et lutte biologique, les ravageurs se voyant alors combattre par de « bons » insectes, à savoir leurs prédateurs naturels.