Il y a sur l'Acropole un temple dédié à Érechtée [...]
et l'on voit dans ce temple un olivier [...].
Or il se trouva que l'olivier fut brûlé dans l'incendie du temple par les barbares.
Hérodote,
Ve siècle avant notre ère
Athéna n'a pas abandonné son peuple.
Depuis ce tumultueux épisode, bien des choses ont changé en Grèce.
Mais l'olivier sacré est toujours présent près de l'Érechthéion.
Ne touchez pas à mes oliviers !
Non loin du même endroit, des plantations complètes d'oliviers sont dédiées à la déesse. La
vénération est si grande envers ces arbres pareillement sacrés, que l'on n'emploie que des
vierges ou des hommes chastes pour les cultiver. Dans certaines contrées de la région, on
exige aussi un serment de chasteté de la part de ceux et celles qui s'engagent pour la récolte des olives.
Qui oserait abîmer ou détruire l'un de ces oliviers sacrés, sera jugé par le tribunal de l'Aréopage.
Et la confiscation des biens, l'exil, la mort même, punira le profanateur.
La récompense des Panathénées
Les oliviers sacrés d'Athéna avaient un destin unique : fournir l'huile offerte en récompense
aux vainqueurs des Panathénées, ces joutes rituelles organisées tous les quatre ans en l'honneur de
la déesse - à ne pas confondre avec les Jeux d'Olympie.
Un tel prix était bien plus qu'honorifique ! L'huile était remise aux vainqueurs dans des amphores
d'une forme particulière, illustrées des épreuves sportives présentées.
Le vainqueur de la course de char à trois chevaux,
par exemple, recevait 140 amphores panathénaïques, d'une valeur de 1 680 drachmes : plus de quatre
fois le salaire annuel d'un journalier ! Les vainqueurs des autres épreuves recevaient 30 à
40 amphores. Au total, 700 à 1 300 amphores étaient distribuées, 25 000 à 50 000 litres d'huile
d'olive se trouvant ainsi mis en circulation aux quatre ans.