L'huile d'olive fait fuir tous les maux.
Proverbe
L'huile d'olive fut longtemps utilisée par les pharmaciens, pardon, par les apothicaires,
comme solvant dans la fabrication de baumes, onguents et remèdes divers.
Déjà, Pline l'Ancien faisait flèche de tout bois... d'olivier
en prêtant mille vertus thérapeutiques à l'arbre. Feuilles, fleurs, eau sortant du bois vert brûlé, écorce, cendres,
entraient dans ses recettes médicinales — pour faire concevoir une femme, par exemple !
Quant à Hippocrate, il voyait dans la consommation d'huile, un secret de longévité des centenaires.
Ces usages pharmaceutiques s'estompèrent à partir du 18e siècle, à mesure que la pharmacologie
sortait du domaine de la superstition pour entrer dans celui de la science. L'huile d'olive demeure néanmoins un trésor de santé.
D'anciens remèdes de bonne « fame » (du latin fama, renommée)
- Pour se remettre de la gueule de bois les lendemains de fête, boire... un bouillon de poireaux additionné d'huile d'olive.
- Pour faciliter la digestion après les excès de table (décidément), avaler à jeun 1 c. à soupe d'huile d'olive, suivie d'un jus de citron dilué dans un verre d'eau chaude et... dodo !
- Pour apaiser les douleurs musculaires, envelopper la partie douloureuse dans de la ouate imbibée d'huile d'olive et renouveler souvent.
Utile à la maisonnée, aux cultivateurs, aux industriels, aux fleuristes...
Les huiles de moindre qualité servirent longtemps à l'éclairage. Une bonne part de la production antique s'envola ainsi en fumée.
Mais ces huiles lampantes servirent bien d'autres fins :
- aider le soc de la charrue à mieux pénétrer la terre
- assouplir les toiles de lin dans les industries textiles
- graisser les machines d'un bateau ou d'une usine
- accroître la longévité des fleurs coupées en y plongeant leur base
- astiquer les meubles
- etc.
Tous ces usages sont aujourd'hui disparus, SAUF un, le meilleur sans nul doute, se régaler.
L'huile d'olive est vraiment un aliment à part entière en Méditerranée — et ailleurs!