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Olivar Asselin
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Société et politique

Au plan démographique, l'élément majeur au tournant du XXe siècle est bien sûr la poursuite de l'exode des Canadiens français vers les États-Unis. C'est au moment de la crise économique des années trente que le tout va se terminer. De la moitié du XIXe siècle jusqu'à 1930, ils auront été plus de 900 000 à franchir la frontière.

Henri Bourassa, homme politique et fondateur du journal Le Devoir. – [19-].
BM1,S5,P218

Cette période de transformation économique se traduit par une industrialisation accélérée du Québec. Cependant, c'est essentiellement les capitaux anglo-canadiens et américains qui assurent le développement et les Canadiens français ne sont pas véritablement maîtres de leur économie. En cela, le gouvernement provincial accorde d'immenses concessions forestières à ces investisseurs étrangers. Il en sera de même pour le réseau hydraulique. Malgré l'encouragement donné à la colonisation, l'urbanisation se poursuit. Les villes prennent de l'expansion et les travailleurs qui les habitent mènent une vie trop souvent misérable. Cela explique l'émergence d'un mouvement syndical qui apparaît dans les années 1880 avec, notamment, les Chevaliers du travail. D'abord affiliée aux syndicats américains, notre organisation ouvrière change de visage au début du siècle. Le clergé ayant épousé cette cause, on assiste à la naissance du syndicalisme catholique. Son corollaire, au niveau politique, sera l'adoption des premières lois ouvrières.

Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada de 1896 à 1911. – [19-].
BM1,S5,P1167

Au chapitre des idées, le début du XXe siècle voit apparaître un renouveau de la pensée nationaliste. À ce propos, Olivar Asselin s'inscrit parfaitement dans cette mouvance. La figure de proue de ce mouvement est Henri Bourassa. Il mènera la contestation contre le premier ministre canadien Wilfrid Laurier, notamment sur son projet de créer une marine canadienne. En fait, toute politique canadienne orientée vers la satisfaction des besoins de l'Empire britannique est systématiquement dénoncée. Parmi les outils que se donnent ces nationalistes, mentionnons la fondation du Devoir, de la Ligue nationaliste canadienne, de l'Association catholique de la jeunesse canadienne, l'A.C.J.C. La grande question concerne le positionnement du Canada face à l'Empire et la crise de la conscription sera un autre révélateur de cette profonde division entre le Québec et le reste du Canada.

Finalement, sur la question de l'éducation, le Québec est toujours à la traîne. Le clergé y règne en maître absolu et paralyse toute volonté du gouvernement de lui soustraire des prérogatives. C'est ce qui se produit en 1897 lorsque le gouvernement Marchand échoue dans sa tentative de s'arroger la responsabilité de gérer l'éducation.  Si bien que des données de 1891 révèlent que 30% de la population adulte du Québec est illettrée, contre 7% en Ontario.

Documents à consulter

Lettre à Elzéar Pelletier, Secrétaire du Bureau provincial d’hygiène. – 21 février 1902. – 1 page.
Lettre de Henri Bourassa. – 25 février 1902. – 2 pages.
Lettre à Adjutor Rivard, secrétaire de la Société du Parler français au Canada – 29 septembre 1902. – 5 pages.
Lettre de Charles Gill. – 9 janvier 1903. – 1 page.
Lettre de Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada – 5 octobre 1903. – 1 page.
Lettre à Wilfrid Laurier, premier ministre du Canada – 6 octobre 1903. – 2 pages.
Lettre de Jules Fournier. – 25 septembre 1906. – 3 pages.
Lettre à Avila Lecompte, chaussurier, de Montréal. – 27 août 1911. – 1 page.
Lettre d’Olivar Asselin. – 31 août 1911. – 1 page.
Lettre d’Albert Laberge, chroniqueur de La Presse. – 17 novembre 1919. – 2 pages.
Lettre de Lionel Groulx. – 1er décembre 1919. – 3 pages.
Lettre à Louis Dantin. – 1er novembre 1920. – 2 pages.
Lettre de Lionel Groulx. – 1er février 1921. – 2 pages.
Lettre de Jean-Charles Harvey. – 7 décembre 1921. – 1 page.
Lettre à Paul LeFaivre, ministre plénipotentiaire à Paris. – 8 août 1922. – 5 pages.
Lettre de Valdombre (Claude-Henri Grignon). – 31 décembre 1922. – 2 pages.
Lettre à Alexandre Simar de Windsor, Ontario. – 10 octobre 1923. – 1 page.
Lettre à Léon Trépanier. – 23 juin 1925. – 2 pages.
Carte postale de Jacques de Lesseps. – 26 mai 1926. – 1 carte postale.
Lettre au directeur du journal Le Canada. – 20 mars 1928. – 1 page.
Lettre au directeur du Petit Journal. – 13 octobre 1928. – 5 pages.
Lettre à Pierre Lebon de Paris. – 18 novembre 1929. – 6 pages.
Lettre de Louis-Alexandre Taschereau, premier ministre du Québec. – 6 avril 1932. – 1 page.
«Ce que je sais des juifs» / Olivar Asselin. – 8 juillet 1932. – 2 pages.
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