Vie personnelle
Olivar Asselin naît à Saint-Hilarion de Charlevoix le 8 novembre 1874. Fils de Rieule Asselin et de Adèle-Cédulie Tremblay, le nom qu'on lui attribue au moment de son baptême lui vient de la contraction d'Olivier et de Bolivar, le grand « libertador » sud-américain. En 1880, la nombreuse famille - Olivar est le quatrième d'une famille qui comptera en tout quatorze enfants - déménage sur la rive sud, à Sainte-Flavie. Rieule croît pouvoir y mieux vivre de son métier de tanneur. En 1886, à l'âge de douze ans, Olivar Asselin entreprend des études au séminaire de Rimouski où on reconnaît rapidement son immense talent et un don diabolique pour les langues. Au printemps de 1892, des déboires financiers
poussent Rieule Asselin à prendre une décision déchirante : il fait le choix de s'exiler aux États-Unis et plus précisément à Fall River, Massachusetts, un centre industriel fondé sur le textile. Cette décision illustre de manière tangible cette période de bouleversement que connaît le Québec et où l'on verra, entre 1860 et 1900, un demi-million d'individus, soit le tiers de la population de la province, s'expatrier aux États-Unis. Olivar travaille quelques mois dans une filature de coton mais, surtout, il s'intéresse de plus en plus au monde du journalisme. Il y obtient son premier travail en 1894 en devenant rédacteur en chef du Protecteur canadien. Dans les années qui suivront, il collaborera à quelques autres journaux de la Nouvelle-Angleterre destinés aux Franco-Américains, puis il s'enrôle dans l'armée américaine durant la guerre contre l'Espagne (1898-1899) sans toutefois participer à la campagne. Il revient au Québec en 1900 et épouse Alice Le Bouthillier le 3 août 1902 qui lui donnera quatre fils (Claude, Jean, Paul et Pierre). À partir de ce moment, son engagement dans la promotion des intérêts des Canadiens français ne se dément jamais. Il fonde, en 1903, la
Ligue nationaliste canadienne. Parallèlement, il collabore à de nombreux journaux et participe, notamment, à la fondation du Devoir aux côtés de Henri Bourassa. Il est nommé, en 1913, président de la Société Saint-Jean-Baptiste et c'est à cette époque qu'il s'interroge ouvertement sur notre système d'enseignement, ce qui déplaira notoirement au clergé. Fatigué de tant d'incompréhension, Asselin s'enrôle dans l'armée en 1915 afin d'aller supporter la France. Sa bravoure lui vaudra la Légion d'honneur. De retour au pays, il se consacre aux démunis et fonde, en 1925, l'Oeuvre de la Merci afin d'aider les vieillards itinérants. Dans les années trente, il reviendra à sa première passion, le journalisme.
L'action politique et les combats sociaux, voilà ce qui animait Olivar Asselin. On lui a souvent collé l'étiquette de polémiste. Doté d'une grande intelligence et d'une plume remarquable, il nous laisse au moment de son décès le 18 avril 1937, un modèle de combativité. Les documents présentés dans cette partie de l'exposition ne sont que des fragments de la vie personnelle d'Olivar Asselin. Ils témoignent partiellement de ses études au séminaire de Rimouski, de son service militaire dans l'armée américaine, de son mariage, de ses relations familiales, de ses affaires ou de sa mort. | |||||||||
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