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Antoine Labelle. – 1876. BM1,S5,P1037-1

Antoine Labelle naît le 24 novembre 1833 à Sainte-Rose (Laval). Il est le fils d'Antoine Labelle, cordonnier du village, et d'Angélique Maher. En 1844, le curé de Sainte-Rose fait inscrire Antoine au séminaire de Sainte-Thérèse, où il fait des études classiques durant huit années. Par la suite, et jusqu'en 1855, il étudie la théologie. Après une année au Grand Séminaire de Montréal, il est ordonné prêtre en 1856.

Il débute sa carrière comme vicaire dans deux paroisses de l'île de Montréal pour être nommé successivement curé de la paroisse de Saint-Antoine-Abbé de 1859 à 1863 et de Saint-Bernard de Lacolle de 1863 à 1868. En raison de difficultés financières personnelles, Mgr Ignace Bourget le nomme curé de la prospère paroisse de Saint-Jérôme le 15 mai 1868. Dès cette époque, il se fait le promoteur de la colonisation des Laurentides et de l'Outaouais mais rêve aussi d'étendre la reconquête des terres vers l'Ouest canadien. Pour son projet colonisateur, Labelle mise avant tout sur l'extension du réseau de chemin de fer. Inlassablement, il explore les différents territoires afin de repérer les centres potentiels de peuplement. Avec l'aide d'Arthur Buies,  il organise de nombreuses campagnes pour attirer les Canadiens français dans les cantons du nord de Montréal.

Antoine Labelle. – 1891. BM1,S5,P1037-1

Le 16 mai 1888, le premier ministre Honoré Mercier lui confie le poste du sous-commissaire au département de l'Agriculture et de la Colonisation, nouvellement créé.

Antoine Labelle travaille alors étroitement avec Georges Duhamel, commissaire des Terres de la Couronne. Ses fonctions politiques entraînent des conflits avec Mgr Édouard-Charles Fabre, archevêque de Montréal, qui désire que Labelle retourne à sa cure. Après l'échec de son intervention auprès de Rome, Labelle démissionne de son poste le 26 décembre 1890. Cette démission est immédiatement refusée par le premier ministre Mercier. Antoine Labelle meurt le 4 janvier 1891 à Québec après une courte maladie. Il est inhumé à Saint Jérôme.