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Antoine Labelle
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La colonisation à la fin du XIXe siècle

Publicité tiré d’un journal s’adressant aux Canadiens de retour des Etats-Unis. – 11 décembre 1884.
BM2,S2

Cette période de notre histoire met en scène une campagne québécoise qui souffre de débordement. Étant donné qu'il devient de plus en plus difficile d'y vivre convenablement, les choix qui s'offrent sont soit l'exil aux États-Unis, soit d'aller vivre dans les centres urbains de la province et devenir un travailleur d'usine, soit d'aller s'établir dans les nouveaux territoires de colonisation. C'est cette dernière option que défendra l'Église catholique et ce sont ses prêtres qui en seront les principaux maîtres d'œuvre notamment par la mise sur pied des sociétés de colonisation. Le mouvement est déjà entrepris depuis un certain temps déjà (Lac Saint-Jean, Mauricie) lorsque Antoine Labelle est nommé curé de Saint-Jérôme. Dès son arrivée en 1868, il se lance dans la folle aventure d'ouvrir les pays d'en haut à la colonisation. Bien sûr, ce mouvement procède de la pensée « agriculturiste » dominante à cette époque, et qui postule que l'avenir des Canadiens français passe inévitablement par le travail agricole. Il faut aussi y voir un lien direct entre colonisation et exploitation forestière. Dans la seconde partie du XIXe siècle, la demande américaine pour le bois d'œuvre est en pleine croissance. Cela nécessite la construction de voies ferrées, l'aménagement de ports et la création d'industries secondaires liées à la transformation des sous-produits du bois comme les pâtes et papiers. Cette nouvelle économie donne donc un élan au mouvement de colonisation. Le colon, qui constatera rapidement le mince potentiel agricole de sa nouvelle terre, ira chercher un revenu appréciable en offrant ses services comme bûcheron pour une compagnie forestière. Ainsi, l'ouverture de tous ces nouveaux territoires transforme de manière accélérée le visage du Québec.

The Century Atlas : Quebec [détail]. – 1897.
BM5,C31

 

Saint-Alexis-des-Monts, Mauricie / Edgar Gariépy. – 1922.Village fondé en 1871.
BM42,G-2358

L'œuvre d'Antoine Labelle, celui qu'on a baptisé le roi du nord et qui sera éventuellement nommé sous-ministre à la colonisation peut sembler, a posteriori, relever de l'utopie. De 1871 à 1891, date de son décès, il ne viendra pas plus de 5000 colons dans les pays d'en haut. Celui qui avait une vision quasi mystique de la conquête du territoire par les Canadiens français présente, au final, un bilan statistique relativement modeste. Toutefois, la détermination de l'homme et l'énergie qu'il a su insuffler à ses contemporains, en font un personnage de légende.    

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La majeure partie de la correspondance contenue dans le fonds Antoine Labelle est consacrée à la colonisation. On y mentionne différents sujets tels que l'arpentage, la vie des colons, la construction de chemins de fer, les lois, les procédures d'obtention des patentes sur les terrains, l'adaptation des nouveaux immigrants et la colonisation de l'Ouest Canadien par les Canadiens français.

Documents à consulter

Lettre à l’Honorable Georges Duhamel, commissaire des Terres de la Couronne. – 28 mai 1888. – 2 pages.
Lettre à l’Honorable Georges Duhamel, commissaire des Terres de la Couronne. – 16 novembre 1888. – 1 page.
Lettre à E. Lajouie, St. Ant. de Breuil., France – 16 novembre 1888. – 2 pages.
Lettre à l’Honorable William Rhodes, commissaire de l’Agriculture et de la Colonisation. – 17 janvier 1889. – 2 pages.
Lettre au Révérend Piau, O.M.I. de Maniwaki. – 23 août 1889. – 1 page.
Lettre à l’Honorable Honoré Mercier, Premier Ministre. – 29 août 1889. – 3 pages.
Lettre à E. Pelletier, de l’avenue Laval à Montréal. – 22 septembre 1889. – 2 pages.
Lettre à Joseph David du Sault aux Récollets. – 1er octobre 1889. – 2 pages.
Lettre à l’Honorable Honoré Mercier, Premier Ministre. – 9 décembre 1889. – 5 pages.
Lettre à T. A. Bernier de Saint-Boniface, Manitoba. – 15 décembre 1889. – 3 pages.
Lettre à S. A. Aubry, représentant de l’immigration du Canada en France. – 28 octobre 1890. – 2 pages.
Lettre à P. Lars de Keranrouë de Morlaix, France. – 17 décembre 1890. – 1 page.
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