Nom officiel :
Nakhla est le nom le plus couramment utilisé pour désigner cette météorite. Ce nom est celui d'un des hameaux où ont été retrouvé les fragments de la météorite. Les appellations Ebdel Malek et El Nakhla el Baharia sont également employées.
Localisation :
Près du village d'Abus Hommos dans la grande région d'Alexandrie, Égypte.
Chute ou trouvaille :
Chute
Date :
28 juin 1911, 9h, heure locale.
Masse récupérée :
10 kilogrammes
Nombre de fragments :
Une quarantaine de fragments de cette météorite friable et à peine magnétique ont été récupérés. Leur masse varie de 20 à 1 813 grammes
Ellipse de chute :
Lors des premières investigations sur les lieux de la chute, les deux météorites les plus éloignées se trouvaient à 4,5 kilomètres l'une de l'autre. Il est possible que l'ellipse de chute ait toutefois été beaucoup plus étendue.
Cratère :
Les fragments les plus massifs se sont enfoncés d'environ un mètre dans le sol sablonneux créant de petites dépressions.
Circonstances :
Les pierres se sont abattues au sol après de fortes détonations et l'apparition de traînées dans le ciel. Plusieurs villageois ont collecté ces pierres venues du ciel.
Agrandissement
Lors de la chute de la météorite Nakhla, un chien se serait trouvé au mauvais endroit, au mauvais moment. |
|
Histoire :
Selon le témoignage d'un agriculteur de la région, un chien aurait été happé et tué par cette météorite. L'authenticité de cette histoire n'a jamais été prouvée et soulève toujours les passions. Légende ou réalité : nous ne le saurons probablement jamais vu l'ancienneté de l'événement.
Agrandissement
Un fragment de la météorite Nakhla, sa croûte de fusion glacée est bien visible. L'intérieur du fragment est parsemé de particules vertes. |
|
Agrandissement
Cristaux verdâtres de diopside dans l'achondrite Nakhla. |
|
Type :
Météorite pierreuse
Classe :
Achondrite
Groupe :
SNC, groupe pour lequel cette météorite constitue un des spécimens types. Il s'agit plus précisément d'une Nakhlite.
Composition :
Nakhla est principalement constituée de diopside verte (un minéral du groupe des pyroxènes), d'olivine ferreuse et d'un peu de feldspath. Les cristaux de pyroxène entrecroisés indiquent une formation lors du refroidissement de magma. Le fer totalise 16,2% du volume de la météorite.
Apport scientifique :
Il a fallu attendre 70 ans après la chute de Nakhla pour que son origine martienne soit reconnue. Deux principaux indices ont permis d'arriver à cette conclusion. Son « jeune » âge de 1,3 milliards d'années indique que la météorite provient d'un astre assez gros pour avoir conservé une activité géologique durant une bonne partie de l'histoire du système solaire. La comparaison des gaz emprisonnés dans la météorite avec ceux enregistrés dans l'atmosphère de Mars par la sonde Viking confirma ensuite son origine martienne. Aujourd'hui, l'origine de Nakhla ne fait plus de doute. Les scientifiques ont même établi qu'elle proviendrait du dôme de Tharsis dans l'hémisphère nord de la planète rouge.
Récemment, Nakhla a relancé le débat concernant la vie sur Mars. Au microscope, de petites veines argileuses oranges sont visibles à l'intérieur de la météorite. Elles seraient la preuve d'une altération de la météorite par de l'eau liquide. De plus, certains scientifiques affirment que Nakhla contient les restes fossilisés de cellules bactériennes sous la forme d'unités ovoïdes microscopiques.
Commentaire :
Nakhla est la première chute authentifiée survenue en Égypte.
Présente dans la collection du Planétarium :
Non