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Jacques Viger (1833-1836)

Jacques Viger est né le 7 mai 1787 à Montréal. Journaliste, auteur, officier de milice, fonctionnaire et archiviste, il a été le premier maire de Montréal de 1833 à 1836. Il décède le 12 décembre 1858 à Montréal.

Jacques Viger fait ses études classiques à compter de 1799 chez les Sulpiciens au collège Saint-Raphaël. Son diplôme en poche, il part pour Québec où il travaille brièvement comme rédacteur au journal Le Canadien entre novembre 1808 et mai 1809. C’est à cette époque qu’il entame la rédaction de son fameux ouvrage « Ma saberdache », dans lequel il consigne ses observations et retranscrit des documents et de la correspondance d’importance historique. Viger retourne à Montréal et s’enrôle rapidement dans la milice pour défendre le Canada durant la guerre de 1812. On le nomme lieutenant, puis capitaine dans le corps des Voltigeurs. Cette expérience le marque profondément et, toute sa vie, il s’intéressera aux affaires militaires.

En 1813, alors que Montréal n’est pas encore incorporée en cité, Viger entame sa carrière de fonctionnaire dans l’administration municipale à titre d’inspecteur des grands chemins, rues, ruelles et ponts. Il garde ce poste, parallèlement à ses autres activités, jusqu’en 1840. En 1825, il est chargé d’effectuer le recensement de la métropole, tâche qu’il réalise avec une minutie sans égale. Il participe au découpage électoral en 1828 et s’assure que le cens électoral soit suffisamment bas pour augmenter le nombre d’électeurs parmi les petits propriétaires, majoritairement canadiens-français. C’est probablement grâce à ces mesures, de même qu’à la notoriété qu’il a acquise au fil des ans, que Viger doit son élection à la mairie le 3 juin 1833. Outre les travaux de drainage qu’il commande pour assainir les faubourgs et lutter contre le choléra, son passage à la mairie n’est guère marqué par des réalisations majeures. Le mandat de Viger vient à terme en 1836 en même temps que la charte de la ville. Compte tenu des troubles politiques en cours, les autorités préfèrent ne pas renouveler la charte de Montréal.

Homme d’une grande érudition, Viger est surtout reconnu pour ses nombreux écrits et sa contribution à plusieurs sociétés savantes. Féru notamment de géographie et d’histoire, il participe à la fondation de la Société Saint-Jean-Baptiste-de-Montréal en 1843 et de la Société historique de Montréal en 1858 qu’il présidera toutes deux. Avec sa bibliothèque de 1 200 ouvrages, Viger est sans conteste un grand connaisseur de Montréal à l’époque.

Voir : Dictionnaire biographique du Canada en ligne
Voir aussi : Jacques Viger – L’Album Viger : Souvenirs canadiens

 


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