La démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / ExpositionLa démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / Exposition

Vous êtes ici : Accueil > Introduction > L’incorporation de Montréal (1830-1840) > La demande d’incorporation


La demande d’incorporation

Avec le temps, ce système de gouvernement à distance ne convient plus.  Montréal est devenue un centre commercial florissant.  En 1830, la ville compte déjà plus de trente mille habitants mais ne possède que des services rudimentaires : la distribution de l’eau n’est pas assurée dans tout le district;  l’enlèvement des ordures se fait irrégulièrement;  le système de protection contre les incendies ne suffit pas.

Depuis déjà plusieurs années, des marchands et des notables montréalais ont entrepris des démarches auprès de la Législature  du Bas-Canada pour se faire octroyer une charte qui les autorise à choisir eux-mêmes leurs représentants.

Réunis à cette fin le 6 décembre 1828, ils adressent une nouvelle pétition au corps législatif :

Que dans l’état florissant de la population et du commerce de cette ville, l’autorité dont sont maintenant revêtus les magistrats n’est pas suffisante pour en conduire les affaires municipales et pour en avancer et assurer le bien-être et la prospérité pour l’avenir;

Que parmi les maux qui sont la suite nécessaire du trop peu de pouvoir accordé à la magistrature, l’on peut compter l’inefficacité de nos Règlements de police et le manque d’une comptabilité suffisante dans l’appropriation des revenus de notre ville…

Qu’il est en conséquence expédiant de renouveler notre application au Parlement provincial, le suppliant qu’une loi soit passée pour l’incorporation de la ville de Montréal avec les pouvoirs de faire des règlements… et à pourvoir pour l’avenir à l’accroissement et à la prospérité de cette ville.1

 

1. Ville de Montréal.  Division de la gestion de documents et des archives. Dossier historique no 001.2-3, microfilm, bobine 2, extrait de la Minerve, 11 décembre 1828.


Coordonnées | Archives de Montréal | Réalisation