La démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / ExpositionLa démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / Exposition

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Jacques Viger, premier maire de Montréal

Le 5 juin 1833, le nouveau Conseil nomme Jacques Viger premier maire de Montréal.  D’origine montréalaise, né en 1787, cet inspecteur des chemins, ruelles et ponts de la cité est déjà bien connu au moment de l’élection.  Archéologue, journaliste et historien, il écrit abondamment.  Tout au long de sa vie, il amasse une multitude de documents, de portraits, de dessins et de plans qu’il rassemble en plusieurs volumes sous le titre de Saberdache (grand portefeuille attaché autrefois au ceinturon d’un cavalier).  On lui doit le recensement de l’île de Montréal effectué en 1825.  Membre fondateur de la Société Saint-Jean-Baptiste en 1834, Jacques Viger crée également la Société historique de Montréal en 1857, soit l’année précédant son décès.

Au jour de l’entrée en fonction du maire, le Conseil municipal adopte une série de règlements pour régir son fonctionnement.  En outre, il vote un ensemble de dispositions en vue d’améliorer la salubrité dans les quartiers de la ville.

Le 19 juillet, conformément à la proposition formulée par Viger, le Conseil adopte les premières armoiries de la Ville et la devise Concordia salus.  Les armoiries sont constituées des emblèmes des quatre principales ethnies qui vivent à Montréal à l’époque : La rose représente l’Angleterre;  le chardon évoque l’Écosse;  le trèfle rappelle l’Irlande;  le castor symbolise les Canadiens français.  En 1938, le castor fera place à la fleur de lys.

Octroyée initialement pour une durée de quatre ans, la première charte n’est pas renouvelée en 1836.  Le contexte politique fort agité des années 1830, ainsi que l’effervescence patriotique à laquelle participent certains conseillers municipaux inquiètent le gouvernement bas-canadien.  À nouveau, il confie l’administration de Montréal aux juges de paix.  L’année suivante, la loi martiale est proclamée;  la constitution du Bas-Canada, suspendue.  Jusqu’en 1840, le gouverneur général et un conseil spécial nommé par la Reine dirigent la province.

 


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