La démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / ExpositionLa démocratie à Montréal de 1830 à nos jours / Exposition

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Profils d’élus municipaux

Au cours de cette période, les élus proviennent essentiellement du monde des affaires.  Et puisqu’ils sont issus des classes sociales les plus aisées, les candidats restent en nombre limité.  La richesse constitue d’ailleurs la meilleure porte d’entrée en politique.  Le conseil municipal ressemble à un club très sélect, où seule siège l’élite financière.  Les élus municipaux entretiennent des liens étroits avec le milieu politique provincial et, à partir de 1867, avec celui du fédéral.  Conseillers et maires cumulent parfois les fonctions de sénateur, de conseiller législatif ou de député.

Jusqu’en 1882, les anglophones dominent dans le Conseil municipal.  Ils représentent, en moyenne, soixante pour cent du total des élus.  Il faut dire, qu’entre 1831 et 1865, la population montréalaise est composée en majorité de citoyens de langue anglaise.

Charles Wilson

Charles Wilson, premier maire choisi par les électeurs, est un bel exemple du politicien décrit précédemment.  Né à Coteau-du-Lac en 1808, il est un commerçant de quincaillerie prospère avant de devenir l’un des administrateurs de la Scottish Provincial insurance Company.  En 1847, il est élu conseiller municipal du quartier Centre.  Nommé une première fois à la mairie en 1851, il conserve son poste en 1852 et 1853.  Conseiller législatif en 1852, il termine sa carrière politique comme sénateur de 1867 à 1877.

John Caldwell Abbott

John Caldwell Abbott se distingue de l’ensemble des maires montréalais.  Né en 1821 dans le comté d’Argenteuil, il est quelque temps à l’emploi d’une société maritime, entreprend des études en droit, puis exerce en tant qu’avocat au cours des années 1840.  Entré en politique active en 1859 à titre de représentant de son comté natal, cet homme y poursuit une carrière remarquable.  Au moment de la Confédération, il est député de son comté à la chambre des communes.

En  1887, John Caldwell Abbott devient le dix-neuvième maire de Montréal.  L’année suivante, il est réélu.  En 1890, il siège au Sénat.  En 1891, à la suite du décès de Sir John A. McDonald, il occupe le poste de premier ministre du Canada.  Il dirige le pays jusqu’en novembre 1892.  Onze mois plus tard, la mort l’arrache à la scène politique.

S’inspirant d’une vieille coutume anglaise, les maires montréalais revêtent, à partir de 1851, un costume d’apparat lors des cérémonies officielles.  Cette même année, le Conseil municipal commande un riche collier destiné au premier magistrat de la ville.  Fabriqué en or, ce collier arbore les armoiries de Montréal.  Le 2 octobre 1851, le maire Wilson étrenne le somptueux bijou lors d’une cérémonie présidée par Lord Elgin, gouverneur général du  Canada.  Depuis, il est remis à tous les premiers magistrats au moment où ils prêtent serment.

En 1860, en raison de la venue du prince de Galles à Montréal, le Conseil municipal fait confectionner une toge écarlate, garnie de martre de la Baie d’Hudson.  À l’époque, ce vêtement coûte la rondelette somme de 404,25$!

Toge et collier seront portés à l’occasion des événements officiels, jusqu’à l’aube du XXe siècle.

 


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