Chapitre 3 IntroductionHochelaga 1500-1642Ville-Marie 1642-1665Empire français 1699-1763Ville française 1665-1760Ville conquise 1760-1800Relais commercial 1800-1850Ville industrielle 1850-1896Métropole du Canada 1896-1914Ville nord-américaine 1914-1929.Crise et guerre 1930-1945Ville moderne 1945-1960Métropole du Québec 1960-1992ConclusionQuizRessources pédagogiques

La traite des fourrures
et l'expansion
territoriale

L’Empire français d’Amérique

   
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AU CŒUR D’UN EMPIRE  

Pendant près d’un siècle, Montréal se trouve au cœur d’un empire à la fois commercial et politique qui couvre une grande partie du continent nord-américain. À la tête d’un réseau de traite des fourrures dont les besoins stimulent l’expansion territoriale, Montréal représente un point névralgique pour cet empire français d’Amérique.

La traite des fourrures et l’expansion territoriale
L’intervention militaire française de 1665-1666 permet la reprise de la traite sur une grande échelle. Des marchands s’associent à des voyageurs : les premiers fournissent l’équipement et les marchandises d’échange, importées de France, et les seconds vont faire la traite dans les pays d’en haut, avec des engagés chargés du transport, et ramènent à Montréal les peaux de castor. À compter de 1681, ces expéditions nécessitent des permis de traite émis par le gouvernement.

La ressource s’épuise rapidement et les voyageurs doivent se rendre toujours plus loin, d’abord dans la région des Grands Lacs, puis dans la vallée du Mississipi et, ensuite, dans ce qui deviendra la Prairie canadienne. Une telle expansion appelle l’établissement de postes de traite permanents et de forts dotés d’une garnison qui assurent le contrôle de la région au nom du roi de France. La concurrence des marchands anglais s’exerce au sud, par la colonie de New York, et au nord, par la Compagnie de la baie d’Hudson.

Au sein de la colonie, la concurrence existe bien sûr entre marchands, mais elle vient aussi des administrateurs coloniaux de Québec, qui participent secrètement au commerce, et des officiers commandant les garnisons de l’Ouest.

Montréal est le centre organisateur du commerce des fourrures. Sans entraîner une forte croissance de la ville, celui-ci fait néanmoins vivre le tiers de la population active et exerce une fascination sur les jeunes gens de la région, dont plusieurs deviennent engagés pour quelques saisons avant de s’établir sur une terre et d’y fonder une famille. L’appel de l’Ouest reste fort et l’attrait de l’aventure marque de façon distincte la mentalité montréalaise.


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