Dans l’après-guerre, Montréal connaît une formidable poussée de croissance de sa population, de son économie et de son territoire. L’époque est au rattrapage, après les privations de la crise et de la guerre. Elle est aussi marquée par un fort besoin de modernisation qui s’exprime dans une foule de domaines.
L’expansion
La ville compte un million d’habitants en 1951 et l’agglomération montréalaise, deux millions en 1961.
Cet accroissement s’explique par la remontée des naissances - le baby boom - et la reprise de l’immigration et de l’exode rural.
Il y a du travail pour tous, tant dans l’industrie manufacturière et dans la construction résidentielle et commerciale que dans le domaine des services, dont la croissance est spectaculaire.
Le pouvoir d’achat augmente. De plus en plus de Montréalais peuvent se payer des biens durables : réfrigérateur, automobile, logement moderne. Ils entrent avec enthousiasme dans la société de consommation.
L’espace urbanisé est en expansion. D’autres municipalités de l’île progressent rapidement. L’île Jésus s’urbanise autour des ponts. Un phénomène semblable se produit sur la rive Sud.
L’automobile joue un rôle déterminant dans le mouvement vers une banlieue de plus en plus éloignée du centre. La circulation s’alourdit et le stationnement devient difficile. La construction du boulevard Métropolitain et de l’autoroute des Laurentides apporte un élément de solution.
La nouvelle banlieue entraîne des changements dans la façon d’habiter la ville. Elle favorise l’émergence de centres commerciaux et de maisons unifamiliales de type bungalow.
La croissance de Montréal s’accompagne d’un réaménagement du centre-ville. On construit le boulevard Dorchester (aujourd’hui René-Lévesque), en bordure duquel sera érigée la place Ville-Marie, symbole d’un nouvel âge. D’autres gratte-ciel s’élèvent et font de ce boulevard l’épine dorsale d’un nouveau centre-ville qui remplacera bientôt le Vieux-Montréal dans ses fonctions de quartier des affaires.
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