La Première Guerre mondiale met un frein à la croissance soutenue que connaît Montréal depuis la fin du 19e siècle. Commence alors une période difficile. Les années 1920 permettent toutefois la reprise de l’expansion. Montréal a les allures d’une grande ville nord-américaine.
La Première Guerre mondiale
Le ralentissement économique se fait sentir dès 1913. Le déclenchement de la guerre aggrave la situation, la Grande-Bretagne cesse d’exporter des capitaux afin de consacrer toutes ses ressources à l’effort de guerre.
À partir de 1915, l’économie reprend. Les entreprises manufacturières profitent de plantureux contrats de guerre. Les milliers d’hommes qui s’enrôlent laissent leur place à d’autres, dont un nombre croissant de femmes.
Conséquence politique de la guerre, la fracture s’aggrave entre les anglophones qui favorisent une participation totale et, de l’autre, les francophones qui s’y opposent. En 1914, le populiste Médéric Martin exploite habilement cette opposition lorsqu’il pose sa candidature à la mairie. Les masses populaires francophones lui donnent une victoire éclatante.
La décision du gouvernement fédéral, en 1917, d’imposer la conscription pour le service militaire provoque de vives réactions chez les francophones.
Tout compte fait, un grand nombre de jeunes Montréalais laissent leur vie sur les champs de bataille ou en reviennent diminués par les gaz et les blessures.
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