Entre 1921 et 1931, la population de la ville passe de 619 000 à 819 000. Celle de l’île atteint le million d’habitants.
Dans la ville agrandie, les nouveaux quartiers se couvrent de milliers d’habitations. Le réseau de tramways transporte efficacement les travailleurs vers leur lieu de travail et les ménagères vers les rues commerçantes, principalement la rue Sainte-Catherine. De nouveaux gratte-ciel, qui reflètent les modèles architecturaux américains, transforment le paysage. Des institutions d’enseignement et des hôpitaux sont mis en chantier.
Les années 1920 sont caractérisées par une accélération de la concentration financière, qui laisse la plupart des entrepreneurs francophones confinés dans les petites et moyennes entreprises.
Un nouveau groupe social, les cols blancs, atteint une importance inconnue jusque-là. Les milliers de commis, de secrétaires, de téléphonistes et de comptables transforment le milieu du travail montréalais, auparavant caractérisé par sa nombreuse population ouvrière.
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