Entre la fin du 19e siècle et le déclenchement de la Première Guerre mondiale, Montréal connaît l’une des plus fortes périodes de croissance de son histoire. La population explose et s’étend de plus en plus loin sur le territoire. La ville bourdonne d’activité, et elle atteint le sommet de sa puissance de métropole du Canada.
Une croissance explosive
La ville et sa banlieue comptent 528 000 personnes en 1911 : un gain d’un quart de million en vingt ans.
Le mouvement d’immigration atteint des sommets inégalés. Aux immigrants anglais s’ajoutent des Juifs d’Europe de l’Est, des Italiens, des Polonais, des Russes, etc. Au pays, l’exode rural se poursuit. Montréal attire comme un aimant celles et ceux qui espèrent améliorer leur sort et entreprendre une vie nouvelle.
Le réaménagement des installations portuaires et la croissance des réseaux ferroviaires accentuent le rôle de Montréal comme centre névralgique du transport au Canada. Les banques de la rue Saint-Jacques continuent à exercer un leadership incontestable. Le mouvement de concentration des entreprises
accroît l’importance de la Bourse de Montréal. Le milieu des affaires est associé à l’exploitation des ressources naturelles et à l’expansion du secteur manufacturier au Québec et en Ontario.
Le centre-ville se couvre d’immeubles à bureaux. Les zones industrielles
s’étendent. Les lignes de tramways se multiplient et permettent aux
Montréalais d’habiter loin de leur lieu de travail. La Ville de Montréal
reprend le mouvement d’annexion amorcé plus tôt : en 1918, elle aura
multiplié par cinq son territoire de 1867.
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