En 1940, le contexte économique est déjà transformé, car le Canada est en guerre.
Les usines montréalaises tournent bientôt à plein régime. On construit des fabriques de munitions et une avionnerie. Les chantiers navals et les ateliers ferroviaires fabriquent de façon intensive du matériel militaire.
L’industrie légère produit en priorité du tissu kaki, des bottes et des uniformes militaires. Montréal connaît le plein emploi; le revenu de la population est en hausse, ce qui stimule la production civile. La participation des femmes au marché du travail s’accroît. L’industrie de guerre leur offre des emplois mieux payés que ceux qu’elles occupaient traditionnellement.
Les Canadiens français s’enrôlent, mais leur taux de participation reste proportionnellement inférieur à celui des Canadiens anglais, ce qui suscite de vives tensions. La conscription est de nouveau au centre des débats. En 1942, elle fait l’objet d’un plébiscite. La proposition fédérale, rejetée massivement par les francophones, reçoit un appui considérable dans le reste du Canada. La conscription pour service outre-mer est imposée en 1944.
L’intense propagande gouvernementale convainc probablement bon nombre de citoyens de l’importance de la participation canadienne au conflit. La radio, devenue un véritable média de masse, constitue un instrument privilégié de cette propagande.
La guerre entraîne le rationnement de nombreux produits, notamment les biens durables. Ne pouvant dépenser entièrement leurs revenus, les Montréalais accumulent des épargnes. Enfin, la situation financière de la Ville se rétablit rapidement, car les dépenses de l’aide aux chômeurs disparaissent et les citoyens sont en mesure de payer leurs taxes.
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Ligue pour la défense du Canada
École Saint-Édouard
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