Chapitre 10 IntroductionHochelaga 1500-1642Ville-Marie 1642-1665Empire français 1699-1763Ville française 1665-1760Ville conquise 1760-1800Relais commercial 1800-1850Ville industrielle 1850-1896Métropole du Canada 1896-1914Ville nord-américaine 1914-1929.Crise et guerre 1930-1945Ville moderne 1945-1960Métropole du Québec 1960-1992ConclusionQuizRessources pédagogiques

La dépression

Une société ébranlée

La Ville en difficulté

La Deuxième Guerre mondiale

   
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Une société ébranlée  

L’insécurité et la pauvreté caractérisent les années 1930. Les francophones sont plus durement touchés que les anglophones; les ouvriers, plus que les enseignants et les fonctionnaires.

Certains trouvent un espoir dans la religion. La crise provoque aussi un réveil du mouvement nationaliste. Les difficultés économiques avivent d’ailleurs les tensions ethniques.

L’attitude envers les Juifs témoigne d’une intolérance ouverte : discrimination cachée mais réelle dans les institutions anglophones, déclarations antisémites de certains leaders francophones, attaques contre des commerces juifs. Ce phénomène est toutefois tempéré par l’ouverture d’esprit d’une partie de la presse et de la population ainsi que par la coopération entre groupes ethniques qui se manifeste dans le monde syndical. On tente, dans les débats publics, de proposer des solutions à cette crise interminable.

Communistes et socialistes font aussi entendre leur voix. Surtout actifs au sein de la population d’origine juive et chez les intellectuels canadiens-anglais, les partis de gauche arrivent mal à percer en milieu francophone, dont ils ne comprennent guère la spécificité et les aspirations, et où ils se heurtent à l’opposition farouche de l’Église catholique. À l’autre bout de l’échiquier politique se trouvent les fascistes et un groupe d’inspiration nazie, des organisations assez marginales qui attirent l’attention par leurs interventions tapageuses.

En milieu francophone, les réactions à la crise viennent surtout des milieux nationalistes et du groupe de l’École sociale populaire. Ils transmettent une vision traditionaliste de la nation canadienne-française, mais explorent aussi des solutions nouvelles, comme l’étatisation des services publics, notamment de l’électricité.


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