La crise malmène sérieusement les finances municipales. Montréal paye une part importante de l’aide aux chômeurs. La taxe foncière, dont sont exemptées les institutions religieuses, éducatives et sociales, est trop faible pour les besoins de la Ville. Celle-ci doit recourir à des emprunts et le fardeau de la dette s’alourdit.
Les milieux d’affaires réclament une réduction des dépenses. Le maire Camillien Houde, politicien populiste, refuse de réduire l’aide aux chômeurs. En 1935, il impose de nouvelles taxes, dont, pour la première fois dans l’histoire du Québec, une taxe de vente.
La situation financière de la municipalité reste précaire. Montréal est placée sous tutelle gouvernementale de 1940 à 1944. En outre, le Conseil municipal est complètement transformé : le poids des propriétaires, des milieux d’affaires et des anglophones s’en trouve accru et les populistes perdent le pouvoir.
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