Chapitre 2 IntroductionHochelaga 1500-1642Ville-Marie 1642-1665Empire français 1699-1763Ville française 1665-1760Ville conquise 1760-1800Relais commercial 1800-1850Ville industrielle 1850-1896Métropole du Canada 1896-1914Ville nord-américaine 1914-1929.Crise et guerre 1930-1945Ville moderne 1945-1960Métropole du Québec 1960-1992ConclusionQuizRessources pédagogiques

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L’enracinement

 
   
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L’enracinement  

Entre 1653 et 1659, la Société de Notre-Dame envoie à Montréal près de 200 immigrants, dont des couples et de jeunes femmes célibataires, vite demandées en mariage. Pour la première fois, les naissances contribuent vraiment à augmenter la population.

L’arrivée de prêtres du Séminaire de Saint-Sulpice de Paris permet la constitution d’une paroisse. Puis des Hospitalières de Saint-Joseph viennent seconder Jeanne Mance à l’Hôtel-Dieu. Une autre jeune femme, Marguerite Bourgeoys, ouvre la première école et fonde avec quelques compagnes la Congrégation de Notre-Dame. La Société de Notre-Dame concède à ces institutions des terres bien situées dont les revenus permettront de financer leurs œuvres.

La ville prend forme. Des maisons s’alignent le long de la rue Saint-Paul. En bordure du fleuve, une bande de terre sert de pâturage communal. À la périphérie immédiate de l’espace réservé pour la ville, Maisonneuve concède aux colons de longues bandes rectangulaires ayant front sur le fleuve ou sur les petites rivières qui s’y jettent. Un moulin seigneurial transforme le blé, principale production de l’agriculture locale.

La participation montréalaise à la traite des fourrures s’amorce et quelques marchands, dont Charles Le Moyne et Jacques Le Ber, connaissent une ascension rapide, grâce à une nouvelle stratégie : envoyer des Français recueillir les fourrures auprès des Amérindiens des Grands Lacs.

La colonie commence à avoir des activités économiques qui lui sont propres. Une structure sociale se met en place. Il y a d’abord les habitants, qui comptent des agriculteurs, des artisans, des marchands et quelques nobles. Viennent ensuite les engagés de la Société de Notre-Dame, les compagnons artisans et les domestiques.

À compter de 1663, la gestion de la Nouvelle-France relève de l’administration royale, ce qui réduit l’autonomie dont jouissait jusque-là l’établissement de Montréal. En outre, la seigneurie de Montréal est cédée au Séminaire de Saint-Sulpice de Paris.

La nouvelle administration française envoie des troupes en 1665. Leurs expéditions en pays iroquois permettront de ramener la paix. Cette année-là aussi, Maisonneuve est, sans explication et plutôt cavalièrement, renvoyé en France par le représentant du roi.

Conclusion
C’est donc la fin d’une époque, celle des commencements. Montréal est maintenant bien implantée, grâce à l'effort substantiel de la Société de Notre-Dame et grâce au courage et à la ténacité de ses habitants, au premier rang desquels viennent Maisonneuve et Mance.


Religieuses de l'Hôtel-Dieu
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Marguerite Bourgeoys
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Établissement des Jésuites
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