Une poignée de marchands anglais, écossais et américains, arrivés sur les traces de l’armée, prennent en main l’économie. Leur arrogance à l’égard des canadiens suscitent des tensions.

Les élites canadiennes, en particulier les autorités religieuses, affichent un loyalisme officiel envers la couronne britannique. En 1774, celle-ci adopte l’Acte de Québec qui proclame la liberté de religion et l’application dans la province des lois civiles françaises.

Le maintien des positions de l’Église catholique constitue l’un des principaux éléments de continuité. Le Séminaire de Saint-Sulpice reste à la tête de la paroisse Notre-Dame et les communautés religieuses féminines poursuivent leurs œuvres. Le gouvernement interdit toutefois aux jésuites et aux récollets de recruter des candidats

Dans sa forme extérieure, Montréal reste une ville française. Les Britanniques, qui forment une minorité, doivent s'insérer dans la société urbaine existante et utiliser le français dans leurs contacts quotidiens avec la population. La classe bourgeoise fait construire des maisons de pierre en adoptant l’architecture montréalaise. Les artisans et les journaliers, presque tous d’origine française, habitent surtout les faubourgs, plus peuplés que la ville. En 1792, ces faubourgs sont intégrés dans les limites de la ville.

Conclusion
Vers la fin du 18^e siècle, Montréal conserve donc les traits d’une petite ville préindustrielle, dans son aménagement physique comme dans sa structure sociale. Le commerce des fourrures y est toujours l’activité dominante. Des changements importants commencent toutefois à se manifester.