Jacques Cartier, premier Européen à mettre le pied sur les rives de l’île, laissera le récit de sa visite du village d’Hochelaga en 1535 et une première description du territoire et de sa montagne, qu’il nomme mont Royal.
Champlain remonte le Saint-Laurent en 1603 jusqu’aux rapides de Lachine. Grâce à des guides amérindiens, il obtient des informations sur le territoire en amont de Montréal, jusqu’au lac Huron, et sur le rôle de l’Outaouais dans le transport des marchandises. Conscient de la position stratégique de Montréal, il choisit en 1611 un emplacement pour un éventuel poste de traite. Sur une carte qu’il publie en 1613, il utilise pour la première fois le toponyme Montréal pour désigner l’île.
L’été, Montréal devient un lieu fréquenté par les Amérindiens et les commerçants français, où les fourrures des pays d’en haut s’échangent contre des produits européens.
Par ailleurs, Champlain se joint à certaines expéditions guerrières des Algonquins et des Hurons contre les Iroquois, qui participent également au commerce des fourrures, mais avec les marchands de la
Nouvelle Hollande (plus tard New York). Leur objectif est d’éliminer leurs concurrents et leurs incursions de harcèlement créent un climat d’insécurité et perturbent l’acheminement des fourrures par le Saint-Laurent.
Quand, en 1634, Champlain sera en mesure d’ouvrir un deuxième poste permanent, c’est à Trois-Rivières qu’il le fera.
Conclusion
L’irruption des Français a manifestement commencé à perturber l’équilibre écologique, économique et politique de la vallée du Saint-Laurent. Ils auront pourtant attendu plus d’un siècle avant de s’installer en permanence dans l’île de Montréal.
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