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Les femmes sur la scène politique locale

Au cours des années 1940, les femmes entrent sur la scène politique locale à titre de candidates.

Depuis la fin du XIXe siècle, seules les filles majeures et les veuves contribuables ont droit de vote.  Un droit d’ailleurs contesté, puisqu’en 1902, le Conseil municipal essaie de le retirer aux quatre mille huit cent quatre femmes locataires.  Il faudra, qu’au nom du Montreal Council of Women, Marie Lacoste Gérin-Lajoie formule une requête pour que les échevins reviennent sur leur décision.

En 1926, une délégation du  Montreal Women’s Club tente en vain d’obtenir le droit de suffrage pour les femmes mariées.  Aux mêmes fins, l’année suivante, la Ligue des femmes propriétaires de Montréal et le comité du suffrage provincial demandent un amendement à la charte.  Idola Saint-Jean, présidente de l’Alliance canadienne pour le vote des femmes du Québec, appuie cette requête;  plus tard, elle revendiquera ce droit pour l’ensemble des citoyennes.  Finalement, aux élections de 1934, le droit de vote est élargi aux femmes mariées propriétaires, ainsi qu’à celles mariées sous le régime de la séparation de biens.

Depuis 1919, les Québécoises peuvent participer aux élections fédérales.  Toutefois, ce n’est qu’en 1940 qu’elles gagnent  le droit de vote et d’éligibilité au  provincial.  La même année, trois Montréalaises intègrent le  Conseil municipal.  Kathleen Fisher, active au sein de plusieurs associations, devient la première femme élue au conseil;  elle sera réélue à maintes reprises comme représentante de la classe A.  Entre 1940 et 1942, l’avocate Elizabeth Monk siège au Conseil à titre de déléguée du Comité des citoyens.  Pour sa part, le 27 décembre 1940, madame Lucie Bruneau, bien connue dans les milieux philanthropiques de la ville, est appelée à remplacer un conseiller de la classe A.

L’année 1957 marque une autre étape pour les femmes dans l’histoire politique de Montréal.  En effet, madame Eustache Letellier de Saint-just est élue mairesse suppléante par ses collègues masculins.  Déléguée de la Ligue du progrès civique, elle est conseillère de 1954 à 1960, année où la classe C est abolie.

Au total, six femmes auront été conseillères municipales entre 1940 et 1960.  Il faudra attendre près de quinze ans avant que d’autres Montréalaises s’illustrent sur la scène locale.


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