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La victoire du populiste Médéric Martin

Paradoxalement, la limitation des pouvoirs statutaires du maire n’empêche pas les premiers magistrats de jouer un rôle prédominant sur la scène montréalaise.  Tous dotés d’une forte personnalité, les maires donnent une coloration bien particulière à la vie politique locale.

Né à Montréal en 1869, d’origine sociale plutôt modeste, Médéric Martin devient député fédéral de Sainte-Marie en 1906.  À la fin des années 1900, ce manufacturier de cigares fait une première incursion en politique municipale en tant qu’échevin.  Homme politique au fort charisme, il ne ménage aucun effort pour susciter les sympathies. À l’exception du mandat qui lui échappe entre 1924 et 1926, Médéric Martin occupe le fauteuil de maire de 1914 à 1928.

Sa première élection, en 1914, tourne une page de l’histoire politique de Montréal.  En effet, sa victoire brise la tradition qui veut qu’un maire de langue française alterne avec un autre de langue anglaise.  Elle sonne également le retrait des milieux d’affaires anglophones de la scène politique montréalaise.  En fait, depuis cette date, Montréal n’a été dirigée que par des francophones.

En 1921, Médéric Martin prépare sa réélection en organisant un vaste banquet à l’aréna Mont-Royal.  Près de neuf mille personnes y assistent.   Mais, durant la décennie 1920, sa popularité décline, et jamais plus il ne parvient à susciter un tel enthousiasme.

 


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