Le nouveau nationalisme qui s’exprime au Québec remet en question l’emprise de la minorité canadienne-anglaise dans plusieurs secteurs de la vie. C’est dans l’agglomération montréalaise que la présence anglophone est la plus forte et c’est à Montréal qu’a lieu la crise d’Octobre 1970. Les centaines d’arrestations qui sont alors effectuées en vertu de la Loi des mesures de guerre visent à casser à la fois le mouvement nationaliste et les groupes de gauche. Cette stratégie échoue et Montréal reste le foyer principal du changement social et politique. Les francophones de la métropole contribuent de façon importante à porter le Parti québécois au pouvoir en 1976.
C’est aussi à Montréal que se déroule l’essentiel de la bataille linguistique qui conduit à l’adoption, par les gouvernements québécois successifs, d'une série de lois linguistiques qui renforcent graduellement le statut de la langue française au Québec. On assiste en outre à la montée d’une nouvelle bourgeoisie d’affaires francophone qui en vient à occuper une place de choix dans l’économie montréalaise.
Parallèlement à la reconquête francophone de la ville, se déroule la lutte des femmes pour l’égalité et l’indépendance. C’est à Montréal que le phénomène atteint le plus d’ampleur et que s’organisent les groupes les plus militants.
Au Québec et à Montréal, l’un des aspects les plus frappants des bouleversements de cette période est la redéfinition du rôle de l’Église et la décléricalisation de la société, résultat de la Révolution tranquille.
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