La forte personnalité de Jean Drapeau, maire de 1960 à 1986, domine la période. Avec le Parti civique, qu’il dirige et qui contrôle tous les sièges au Comité exécutif, Drapeau réforme la gestion de la ville. Outre Expo 67, sa réalisation la plus importante est certainement la construction du métro, inauguré en 1966.
L’administration Drapeau remodèle le centre-ville et le réseau d’autoroutes. Elle est cependant critiquée pour l’insuffisance de ses interventions en matière d’habitation et pour le coût astronomique des Jeux olympiques de 1976.
Après avoir joui d’une popularité considérable, le Parti civique fait donc face à une vive opposition. Les élections de 1986 mènent à la victoire du RCM et du maire Jean Doré, qui représentent les nouvelles élites issues de la Révolution tranquille.
La création de la Communauté urbaine de Montréal permet de mieux répartir le fardeau financier de certains services publics. L’organisme ne regroupe cependant que les municipalités de l’île de Montréal. Or, entre 1970 et 1992, l’agglomération montréalaise s’étend considérablement.
Conclusion
Les transformations de Montréal après 1960 se sont faites sous le signe de la modernisation. Elles ont provoqué des bouleversements en profondeur qui ont engendré de sérieux problèmes d’ajustement. Même si elle est en perte de vitesse dans l’ensemble canadien et qu’elle a été affaiblie par les départs vers Toronto, Montréal est restée une métropole dynamique, revitalisée par un nouveau leadership francophone et mieux équipée pour faire face aux défis d’un monde en mutation rapide.
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