La population passe de 9 000 habitants, vers 1800, à 23 000 en 1825 et à 58 000 en 1852. À partir de 1831, la majorité de la population de Montréal est d’origine britannique. La nouvelle composition ethnique s’inscrit nettement dans l’espace urbain: les Anglais et les Écossais dominent dans l’ouest, les Irlandais se concentrent dans le sud-ouest, tandis que l’est constitue le fief des Canadiens.
Les tensions ethniques culminent au cours des années 1830, alors que le Parti patriote mène une lutte politique qui aboutira aux rébellions de 1837 et 1838, dont l’écrasement militaire consacre la victoire politique des Montrealers.
Une hiérarchie plus nette s’installe entre la bourgeoisie commerciale, où dominent les Écossais et les Anglais, et les marchands locaux, francophones.
Les effectifs des artisans augmentent rapidement. La plupart des immigrants irlandais sont manœuvres ou domestiques et les domestiques sont en majorité des femmes et des adolescentes. Cette population formera la base du prolétariat industriel de Montréal.
L’immigration accentue aussi la diversité religieuse. La ville se couvre de clochers, la plupart protestants. Mais Canadiens et Irlandais forment une majorité catholique. L’Église catholique entend d’ailleurs former à Montréal un diocèse distinct de celui de Québec, ce qui sera fait en 1836. Entre temps, les sulpiciens font bâtir la nouvelle église Notre-Dame.
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Carte d'emprunt de la bibliothèque
Juifs espagnols et portuguais
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