L'année 1912 marque l'établissement des Sœurs de l'Espérance de la congrégation de la Sainte-Famille de Bordeaux, à Saint-Laurent. Grâce à la famille Gohier, elles établissent leur noviciat dans une maison située à l'intersection de la rue Principale (aujourd'hui l'avenue Sainte-Croix) et de la rue Saint-Mathieu (devenue le boulevard de la Côte-Vertu). Au cours des années suivantes, ces religieuses hospitalières se dévouent auprès des Laurentiens, offrent d'excellents soins aux malades à domicile et gagnent du même coup le cœur des citoyens.

En 1921, soucieux de garder les religieuses à Saint-Laurent, le maire Joseph-Adélard Grou formule une requête auprès des supérieures de la communauté en France. Il propose de transformer leur demeure, la Maison Saint-Joseph, en un petit hôpital aux frais de la Ville. L'offre est acceptée et l'Hôpital Saint-Laurent est ouvert en janvier 1922. C'est dans ce même bâtiment que l'illustre frère André meurt le 6 janvier 1937. Très tôt toutefois, l'espace s'avère restreint, et on construit un nouveau bâtiment en 1937 qui prendra le nom d'hôpital Notre-Dame de l'Espérance.

Maison Saint-Joseph / Hôpital Saint-Laurent

Mais déjà en 1946, les 50 lits de l'hôpital ne suffisent plus aux besoins. De plus, un minimum de 100 lits est requis afin de fonder une école d'infirmières reconnue par l'Association des gardes-malades. L'hôpital est à nouveau agrandi par la construction de deux ailes à chaque extrémité du bâtiment, dont le pavillon Noailles, achevé en 1948, ce qui permet d'augmenter la capacité à 124 lits.

Malgré la controverse, la décision est prise le 20 avril 1960 de démolir la Maison Saint-Joseph, le premier hôpital de Saint-Laurent, situé trop près de voies de circulation importantes. La Maison est passée successivement de noviciat des Sœurs de l'Espérance à Hôpital Saint-Laurent, puis à une prison de femmes. Une oeuvre réalisée par Sylvia Daoust et intitulée "Masque mortuaire du frère André" a été érigée à l'endroit où se trouvait la Maison Saint-Joseph en 1987.